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samedi 20 octobre 2012

La France peut-elle prendre la même décision que les Etats-Unis envers la Chine ?

France-Chine-Etats-Unis
Regards opposés des menaces

« On peut calculer la valeur d'un homme d'après le nombre de ses ennemis et l'importance d'une œuvre d'après le mal que l'on en dit. Les critiques sont comme les puces, qui vont toujours sauter sur le linge blanc et adorent la dentelle ».Flaubert, Lettre à Louise Colet, 1853

Toutes les entreprises chinoises font-elles de l’espionnage, ou représentent-elles une menace?

A cette question posée crument, les Etats-Unis n’ont plus de suspicion ou même de doute.  L’affirmation que  la Chine  est la principale source d'espionnage économique et une menace à la sécurité nationale est faite par le comité de renseignement du Congrès américain[1], justifiant ainsi sa recommandation[2] de refuser  l’autorisation d’accès au marché américain des télécommunications des sociétés Huawei et ZTE, car « elles ne sont pas des entreprises fiables dû aux liens secrets avec le gouvernement et l’armée chinoise ».

Les Etats Unis, toujours au nom de la sécurité nationale, ont bloqué la vente de 3com en 2008 à Huawei et limité l’utilisation de composants fabriqués par cette entreprise en 2011. Le 29 septembre dernier, le président Obama a interdit personnellement l’accès d’une entreprise éolienne chinoise dans l’état d’Oregon, argumentant les risques pour la sécurité nationale, car très proche d’un centre militaire de recherche et de développement de drones. 

Ces entreprises  dont fait référence le rapport américain exercent pour leur part sur le territoire français et européen. Le gouvernement américain disposerait-t-il de renseignements dont la France n’a pas connaissance pour évaluer et diagnostiquer des menaces pouvant toucher ces deux pays ?
 
La société Huawei  a signé  parallèlement le 12 octobre dernier, aux côtés de 11 pays dont les Etats Unis, Interpol ainsi que des entreprises de télécommunications,  la déclaration de Bogota dans le cadre du Forum Mondial[3] contre le vol de  téléphones portables. Les décisions de cette déclaration se rapprochent des activités sanctionnées par le comité de renseignement du congrès USA : celles-ci font allusion entre autres points au partage de solutions juridiques et technologiques afin de maximiser la sécurité des téléphones portables et autres dispositifs contre la falsification d’IMEI, ainsi que sur l’échange d’informations sur l'efficacité de ces initiatives[4].

Dès lors, la France pourrait-elle à son tour suivre une décision proche de celle des Etats Unis ? Ces entreprises bien installées sur le territoire européen représentent-elles une menace pour la sécurité nationale et  pour les secteurs stratégiques? Sommes-nous en présence d’une guerre hors limite économique  ou devant une menace réelle à la sécurité instiguée par la Chine?  Lire la suite


La France peut-elle prendre la même décision que les États-Unis envers la Chine?

[4] a) Aider dans les efforts individuels et collectifs pour mettre fin au marché illégal des téléphones cellulaires et autres appareils mobiles volés dans leurs pays respectifs et au niveau international, b) Promouvoir la coopération internationale par le partage et la promotion de mesures policières, juridiques, technologiques, réglementaires, l'éducation aux consommateurs  par la diffusion des meilleures pratiques contre le vol des téléphones portables, c) Partager des solutions technologiques afin de maximiser la sécurité des téléphones cellulaires et autres dispositifs contre la falsification IMEI et contre d'autres efforts pour se soustraire à la protection, d) Échanger des informations sur l'efficacité de ces initiatives de lutte contre le vol de téléphones portables et autres appareils mobiles, et le trafic de ceux-ci et les parties.

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