Dans
une perspective de coopération internationale, d’influence, et dans la
continuité des objectifs de l’AIFIE, de nombreuses missions de sensibilisation ont
été menées par l’AIFIE dans le sud de
l’océan indien[1]
en vue de la création d’une structure d’intelligence stratégique, nécessaire
dans un contexte de compétitivité. Il a finalement été décidé en 2010, au cours
du 6ème forum des entreprises de l’Union des Chambres de Commerce de l’Océan
Indien (UCCIOI)[2],
de mettre en place un observatoire d’études stratégiques, où la francophonie
pouvait trouver une place privilégiée.
Les
membres de la COI ont partagé pleinement cette initiative, et le projet a été
bien reçu par l’ensemble des acteurs publics et privés de la zone, demandeurs
d’une structure qui puisse les aider dans la compétitivité régionale et
internationale, « d’un guichet unique qui puisse nous fournir de
l’information stratégique ». Par ailleurs, la région est devenue un véritable
laboratoire d’influence, de par la présence de pays tels que la Chine, l’Inde, Kuwait,
Qatar, les Emirats Arabes Unis, etc…
La
Commission d’ l’Océan Indien (COI), avec le soutien de l’UCCIOI s’est saisie du
projet et a sollicité l’AIFIE pour réaliser une étude de faisabilité en vue de créer
un observatoire d’études stratégiques. Ainsi des rencontres avec des acteurs
stratégiques dans la région ont été organisées, et une présentation du projet
en présence des représentants des pays membres de la COI a été réalisée à
Maurice. L’expert de l’AIFIE a rédigé par la suite un rapport de mission, des
propositions, ainsi qu’un questionnaire qui a été adressé à chacun des pays
membres afin de connaître le positionnement souhaité de cet outil.
Le
gouvernement des Seychelles était d’accord pour accueillir le lancement de
l’observatoire mais à quelques jours de l’évènement, sur les recommandations de
l’un des représentants auprès de la COI
le projet a été reporté à une date ultérieure.
Pour
l’ensemble des acteurs de la région, disposer d’un observatoire de
l’information élaborée est d’autant plus pertinent que l’Afrique orientale et
australe[3]
envisage de se doter d’un système d’intégration économique régionale en
s’inspirant des enseignements tirés des expériences de la Chine. Parmi d’autres
objectifs de ce projet, il est prévu une
croissance plus élevée et de meilleures opportunités d’emploi, des exportations
diversifiées et un accroissement de la compétitivité au plan international à
l’intégration de l’Afrique au commerce mondiale et aux réseaux de production. [4]
Un
observatoire d’études stratégiques[5],
en tant que fournisseur d’information, fonctionnant en réseau et sur la base de
la mutualisation de l’information, aurait un rôle de veille, d’analyse, et de
circulation de l’information compétitive multidimensionnelle que pourront
partager les acteurs publics et privés de cette région.
Souhaitons
que le nouveau secrétaire général de la COI, Monsieur Jean-Claude de L’Estrac, puisse revoir la position d’attente prise sur
ce projet, qui constitue en véritable enjeu pour la région.- Paris, Mario Sandoval, Vice Président Aifie, 16 décembre 2012.-
[1] Rencontres,
présentations, à la Réunion, Mayotte,
Comores, Seychelles, Ile Maurice
[3] La région de
l’Afrique orientale et australe comprend les trois communautés économiques
régionales (CER) – (le Marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est
(COMESA), la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et la
Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). La région compte 26 pays pour une
population totale de 527 millions d’habitants et constituant, en termes de
membres, la moitié de l’Union africaine (UA) et contribuant plus de 58% au PIB
et constituant 57% de la population totale de l’Union africaine.
[4] Centre Régional
d’excellence multidisciplinaire (CER), projet de feuille de route, mai 2011.
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