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dimanche 16 décembre 2012

L’Intelligence Economique comme vecteur de coopération internationale

Projet d'un Observatoire d’études stratégiques de l’Océan Indien

Dans une perspective de coopération internationale, d’influence, et dans la continuité des objectifs de l’AIFIE, de nombreuses missions de sensibilisation ont été menées par l’AIFIE  dans le sud de l’océan indien[1] en vue de la création d’une structure d’intelligence stratégique, nécessaire dans un contexte de compétitivité. Il a finalement été décidé en 2010, au cours du 6ème forum des entreprises de l’Union des Chambres de Commerce de l’Océan Indien (UCCIOI)[2], de mettre en place un observatoire d’études stratégiques, où la francophonie pouvait trouver une place privilégiée.

Les membres de la COI ont partagé pleinement cette initiative, et le projet a été bien reçu par l’ensemble des acteurs publics et privés de la zone, demandeurs d’une structure qui puisse les aider dans la compétitivité régionale et internationale, « d’un guichet unique qui puisse nous fournir de l’information stratégique ». Par ailleurs, la région est devenue un véritable laboratoire d’influence, de par la présence de pays tels que la Chine, l’Inde, Kuwait, Qatar, les Emirats Arabes Unis, etc…

La Commission d’ l’Océan Indien (COI), avec le soutien de l’UCCIOI s’est saisie du projet et a sollicité l’AIFIE pour réaliser une étude de faisabilité en vue de créer un observatoire d’études stratégiques. Ainsi des rencontres avec des acteurs stratégiques dans la région ont été organisées, et une présentation du projet en présence des représentants des pays membres de la COI a été réalisée à Maurice. L’expert de l’AIFIE a rédigé par la suite un rapport de mission, des propositions, ainsi qu’un questionnaire qui a été adressé à chacun des pays membres afin de connaître le positionnement souhaité de cet outil.

Le gouvernement des Seychelles était d’accord pour accueillir le lancement de l’observatoire mais à quelques jours de l’évènement, sur les recommandations de l’un  des représentants auprès de la COI le projet a été reporté à une date ultérieure.

Pour l’ensemble des acteurs de la région, disposer d’un observatoire de l’information élaborée est d’autant plus pertinent que l’Afrique orientale et australe[3] envisage de se doter d’un système d’intégration économique régionale en s’inspirant des enseignements tirés des expériences de la Chine. Parmi d’autres objectifs de ce projet, il est  prévu une croissance plus élevée et de meilleures opportunités d’emploi, des exportations diversifiées et un accroissement de la compétitivité au plan international à l’intégration de l’Afrique au commerce mondiale et aux réseaux de production. [4]

Un observatoire d’études stratégiques[5], en tant que fournisseur d’information, fonctionnant en réseau et sur la base de la mutualisation de l’information, aurait un rôle de veille, d’analyse, et de circulation de l’information compétitive multidimensionnelle que pourront partager les acteurs publics et privés de cette région.

Souhaitons que le nouveau secrétaire général de la COI, Monsieur Jean-Claude de L’Estrac,  puisse revoir la position d’attente prise sur ce projet, qui constitue en véritable enjeu pour la région.- Paris, Mario Sandoval, Vice Président Aifie, 16 décembre 2012.-


[1] Rencontres, présentations,  à la Réunion, Mayotte, Comores, Seychelles, Ile Maurice
[3] La région de l’Afrique orientale et australe comprend les trois communautés économiques régionales (CER) – (le Marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est (COMESA), la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). La région compte 26 pays pour une population totale de 527 millions d’habitants et constituant, en termes de membres, la moitié de l’Union africaine (UA) et contribuant plus de 58% au PIB et constituant 57% de la population totale de l’Union africaine.
[4] Centre Régional d’excellence multidisciplinaire (CER), projet de feuille de route, mai 2011.

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