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lundi 9 mai 2011

La connaissance comme pilier stratégique décisionnel des acteurs publics et privés : regards croisés



Mots clés : connaissance, information, renseignement, données, intelligence, compétitivité, intelligence économique, gestion de la connaissance,

« …savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose… » Miyamoto Musashi[1]

Introduction

La gestion de la connaissance[2] est un des piliers essentiels dans un contexte concurrentiel où l’information constitue la principale richesse des structures. C’est un atout pour les décideurs, et de son bon management dépend, en grande partie, la survie d’une organisation. Cette connaissance est d’abord un instrument de communication, de partage de l’intelligence organisationnelle et de coopération. Ensuite, elle est le vecteur  des donnés, d’information non traitée, ainsi que de renseignements au service des acteurs publics et privés. Finalement, elle devient par l’interaction ainsi que par les échanges et communications entre les individus, un facteur de cohésion et de capitalisation des capacités. Elle rapproche les personnes et augmente le capital d’intelligence d’une organisation. Enfin, la gestion des connaissances n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour atteindre des objectifs concrets ayant un lien direct avec l’activité de l’entreprise[3]

Les acteurs publics et privés ont besoin de ces données car connaître leur environnement externe et interne, c’est maîtriser des indicateurs pour mieux anticiper, pour réagir ou agir, soit sur un marché soit sur un espace temporel. C’est aussi réfléchir dans un univers compétitif et disposer d’une aide avantageuse à la prise de décision car « …La connaissance qui est en rapport avec l’action n’est pas simplement accumulée, puis laissée sans emploi ; elle est classée et cataloguée de manière à être utilisable quand la nécessité s’en fait sentir… »[4]  

Par des résultats obtenus selon les principes de la méthode déductive[5] , les décideurs ont accès à des contenus multisectoriels servant d’information outil.  Une fois interprétée, élaborée puis valorisée, l’information devient stratégique et un instrument de puissance. Les frontières ou les limites d’accès aux informations sont déterminées par le décisionnaire lui-même selon ses intérêts professionnels. Dans cette organisation de réflexion  et d’action, la pensée d’Alfarabi demeure d’actualité : « L’homme possède trois facultés pour connaître : la perception, l’imagination et la raison (théorique et pratique) »[6]



[1]Traité des cinq roues de Miyamoto Musashi, cinquième principe Vent.. Ed. Albin Michel 1983
[2] «…Est un ensemble des méthodes et des techniques permettant d’identifier, d’analyser, d’organiser, de stocker et de fournir des connaissances aux membres de l’organisation, en particulier les savoirs créés par l’entreprise elle-même (Recherche et Développement) aux acquis de l’extérieur (Intelligence Economique)... C’est un ensemble de processus de valorisation de l’activité et de la compétence de l’entreprise, s’appuyant sur la circulation et la capitalisation des connaissances générées par l‘utilisation des nouvelles technologies de l’information.  In  « le management des connaissances : Mythe ou réalité ? »  Gérard Donnadieu, article mai 2002 http://www.afscet.asso.fr/resSystemica/Pau%202006/DonnadieuTXT.pdf
[3] « … a donc pour but de conserver, de transmettre et de développer les connaissances. Il s’agit d’un véritable processus de valorisation du savoir impliquant tous les acteurs de l’organisation, le tout dans le but de faciliter la prise de décision. Ce processus se décompose en différentes étapes de création, d’enrichissement, de capitalisation, de validation et de diffusion de la connaissance. »,  in « Gestion des connaissances. Outils et applications du knowledge management » Gilles Balmisse, Ed. Vuibert, 2002
[4] John Dewey (1859-1952) « Comment nous pensons » Ed Les empêcheurs de penser en rond. Le Seuil. 2004
[5] Cette méthode est à la base de la démarche expérimentale, théorisée notamment par Roger Bacon en 1268 dans On Experimental Science.
[6] …et l’imagination a trois fonctions : a) elle fonctionne comme un réservoir d’impressions sensibles après la disparition des objets de la perfection ; b) elle combine les impressions sensibles pour former une image sensible complexe et c) elle produit des imitations… »,  in Histoire de la Philosophie Politique, Joseph Cropsey et Leo Strauss, Ed. Presse Universitaire de France,  1994.

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