Mots
clés : connaissance,
information, renseignement, données, intelligence, compétitivité, intelligence
économique, gestion de la connaissance,
« …savoir distinguer les avantages
et les inconvénients de chaque chose… » Miyamoto Musashi[1]
Introduction
La
gestion de la connaissance[2] est
un des piliers essentiels dans un contexte concurrentiel où l’information
constitue la principale richesse des structures. C’est un atout pour les
décideurs, et de son bon management dépend, en
grande partie, la survie d’une organisation. Cette
connaissance est d’abord un instrument de communication, de partage de
l’intelligence organisationnelle et de coopération. Ensuite, elle est le
vecteur des donnés, d’information
non traitée, ainsi que de renseignements
au service des acteurs publics et privés. Finalement, elle devient par l’interaction
ainsi que par les échanges et communications entre les individus, un facteur de
cohésion et de capitalisation des capacités. Elle rapproche les personnes et
augmente le capital d’intelligence d’une organisation. Enfin, la gestion des
connaissances n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour atteindre des
objectifs concrets ayant un lien direct avec l’activité de l’entreprise[3]
Les
acteurs publics et privés ont besoin de ces données car connaître leur
environnement externe et interne, c’est maîtriser des indicateurs pour mieux
anticiper, pour réagir ou agir, soit sur un marché soit sur un espace temporel.
C’est aussi réfléchir dans un univers compétitif et disposer d’une aide avantageuse
à la prise de décision car « …La
connaissance qui est en rapport avec l’action n’est pas simplement accumulée,
puis laissée sans emploi ; elle est classée et cataloguée de manière à être
utilisable quand la nécessité s’en fait sentir… »[4]
Par
des résultats obtenus selon les principes de la méthode déductive[5] , les décideurs ont accès à des contenus multisectoriels
servant d’information outil. Une fois interprétée,
élaborée puis valorisée, l’information devient stratégique et un instrument de
puissance. Les frontières ou les limites d’accès aux informations sont déterminées
par le décisionnaire lui-même selon ses intérêts professionnels. Dans cette
organisation de réflexion et d’action,
la pensée d’Alfarabi demeure d’actualité : « L’homme
possède trois facultés pour connaître : la perception, l’imagination et la
raison (théorique et pratique) »[6]
[1]Traité des cinq roues de Miyamoto Musashi, cinquième
principe Vent.. Ed. Albin Michel 1983
[2] «…Est un ensemble des méthodes et des techniques
permettant d’identifier, d’analyser, d’organiser, de stocker et de fournir des
connaissances aux membres de l’organisation, en particulier les savoirs créés
par l’entreprise elle-même (Recherche et Développement) aux acquis de
l’extérieur (Intelligence Economique)... C’est un ensemble de processus de
valorisation de l’activité et de la compétence de l’entreprise,
s’appuyant sur la circulation et la capitalisation des connaissances générées
par l‘utilisation des nouvelles technologies de l’information. In «
le management des connaissances : Mythe ou réalité ? » Gérard Donnadieu, article mai 2002 http://www.afscet.asso.fr/resSystemica/Pau%202006/DonnadieuTXT.pdf
[3] « … a donc pour but de conserver, de transmettre et de
développer les connaissances. Il s’agit d’un véritable processus de
valorisation du savoir impliquant tous les acteurs de l’organisation, le tout
dans le but de faciliter la prise de décision. Ce processus se décompose en
différentes étapes de création, d’enrichissement, de capitalisation, de
validation et de diffusion de la connaissance. », in « Gestion des connaissances. Outils et
applications du knowledge management » Gilles Balmisse, Ed. Vuibert, 2002
[4] John Dewey (1859-1952) « Comment nous pensons » Ed Les
empêcheurs de penser en rond. Le Seuil. 2004
[5] Cette méthode est à la base de la démarche
expérimentale, théorisée notamment par Roger Bacon en 1268 dans On Experimental
Science.
[6] …et l’imagination a trois fonctions : a) elle
fonctionne comme un réservoir d’impressions sensibles après la disparition des
objets de la perfection ; b) elle combine les impressions sensibles pour
former une image sensible complexe et c) elle produit des
imitations… », in Histoire de la Philosophie Politique,
Joseph Cropsey et Leo Strauss, Ed. Presse Universitaire de France, 1994.