A l’ère de la globalisation de l’information,
celle-ci est devenue plus que jamais un élément essentiel d’innovation,
d’influence et de compétitivité dans tous les domaines et organisations, de la vie politique, économique, scientifique,
technologique, culturelle ou social… Elle est devenue la matière première de
toutes stratégies. Elle est partout, circule
très rapidement, communique,
transmet des messages, véhicule des idées, des connaissances.
L’information est cherchée, échangée,
commercialisée par des consommateurs tous azimut des plus en plus
nombreux ; elle est manipulée, transformée, utilisée, elle devient un
capital immatériel vital et incontournable de notre société mondialisée. Ainsi,
la notion d’information qui naît du verbe informer (informare du latin),
qui signifie "donner une
forme", trouve son contenu, son objectif, et son rôle.
A l’heure actuelle, nous
constatons que les bouleversements technologiques et sociaux, qui caractérisent
notre histoire du présent, n’affectent pas seulement les Etats, mais aussi les
entreprises et les organisations économiques en général. Celles-ci, pour rester
compétitives, ou tout simplement pour survivre, doivent désormais maîtriser
leur environnement de la façon la plus efficace possible. Cette maîtrise passe
d’abord par une meilleure analyse et contrôle de l’information afin de fournir
les outils de la décision stratégique.
Si un Etat doit pouvoir anticiper les réactions
d’autres Etats par la connaissance de leurs objectifs, afin de faire valoir ses
intérêts de puissance, les autres
acteurs de la société civile dans leurs domaines respectifs doivent eux aussi
anticiper l’action de l’adversaire par la disponibilité d’information des
objectifs de la concurrence. La connaissance et le savoir constituent donc les
fondements du pouvoir.[1]
Le déplacement simultané de données sur
l’ensemble des continents donne naissance à l’ère de l’instantanéité dont le
modèle traditionnel d’espace-temps est révolu.
Processus de construction :
Certains domaines jusqu’alors éloignés
de l’Intelligence Économique (IE), deviennent de nouveaux champs d’exploration
de cette matière. La sphère publique gagne du terrain sur ce monde resté confiné
pendant des années au monde quasi-économique. Ainsi, des experts et praticiens
se sont aujourd’hui appropriés ces méthodes, dans leurs champs respectifs, et
ouvrent ainsi de nouvelles perspectives aux nombreuses utilisations des techniques de l’IE.
Les nouveaux territoires de l'intelligence économique
Introduction: "Les nouveaux territoires de l'intelligence économique", IFIE Édition, Paris, 2008.
[1] Robert Dahl, Robert “The
Concept of Power,” Behavioral Science,
2, juillet 1957, in: Pierre Dockès journal of world-systems research, vi, 3, fall/winter
2000, pages 920-945 Special Issue:
Festchrift for Immanuel Wallerstein – Part II
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