« …Il faut
agir dans trois domaines à la fois, le développement, la sécurité et les droits
de l'homme, faute de quoi on ne réussira sur aucun front. Il n'y a pas de
sécurité sans développement, il n'y a pas de développement sans sécurité, et il
ne peut y avoir ni sécurité, ni développement si les droits de l'homme ne sont
pas respectés » (Kofi Annan,
secrétaire général de l’ONU dans son
rapport du 21 mars 2005 intitulé Dans une liberté plus grande :
développement, sécurité et respect des droits de l’homme.)
La
Déclaration
universelle des droits de l’homme des Nations Unies[1], la Charte des Nations Unis[2],
ainsi que la Charte africaine des droits
de l'homme et des peuples[3], prévoient des droits sociaux que les
gouvernements s’efforcent de faire respecter grâce à des protections attachées
à l’emploi et octroyées par des politiques sociales. Le bien-être est
pluridimensionnel là où l’insécurité
est autant économique que physique[4]. Or la
sécurité économique n’est pas toujours au rendez-vous.
Plus que dans d’autres
domaines où s’appliquent les méthodes et techniques de l’intelligence
économique, dans la sphère territoriale,
la variable de sécurité multidimensionnelle est le pilier vital à la mise en
place de toute initiative d’intelligence économique territoriale (IET). La sécurité est un pré requis à niveau
stratégique et opérationnel, pour les décideurs publics ou privés. Vis-à-vis
des acteurs participants, elle rassure quant à leurs engagements humains,
financiers, techniques, scientifiques. Finalement, la sécurité est l’élément essentiel
pouvant garantir la réussite du projet si tous les autres facteurs sont bien
positionnés.
Dans cette perspective,
nous devons observer la sécurité économique d’une part comme l’ensemble des
mesures visant à garantir un environnement économique sûr, équitable, dynamique, propice aux innovations, aux
investissements intérieurs et étrangers et à une croissance soutenue, et, d’autre
part, comme l’ensemble des moyens actifs et passifs permettent d’assurer la
sauvegarde du patrimoine informationnel de l’entreprise ainsi que ses activités.
[1] Parmi les articles 22, 23, 24 et 25…http://www.un.org/fr/documents/udhr/index.shtml
[2] Par exemples les articles
13, 55… http://www.un.org/fr/documents/charter/index.shtml
[3] Préambule, articles 22, 23
…http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Afr/instr_81.htm
[4] Rapport de la Commission sur la
mesure des performances économiques et du progrès social Professeur Joseph E.
STIGLITZ (14 sep 2009). Le bien-être est pluridimensionnel. Pour
cerner la notion de bien-être, il est nécessaire de recourir à une définition
pluridimensionnelle. À partir des travaux de recherche existants et de l’étude
de nombreuses initiatives concrètes prises dans le monde, la Commission a répertorié
les principales dimensions qu’il convient de prendre en considération. En
principe au moins, ces dimensions devraient être appréhendées simultanément : a)
les conditions de vie matérielles (revenu, consommation et richesse) ; b) la
santé ; c) l’éducation ; d) les activités personnelles, dont le travail ; e) la participation à la vie politique et la gouvernance
; f) les liens et rapports sociaux ; g) l’environnement (état présent et à venir) ; h) l’insécurité, tant économique que physique.